L’homme est un aventurier que rien, ou presque, ne rebute. Ni le froid, ni l’isolement, ni le manque de confort ne présentent à ses yeux d’obstacles sérieux. La peur et le doute oui. Et le temps qui passe aussi. À cinquante ans passés, le tigre s’est assagi, mais il reste plus que jamais sur le qui-vive. L’écriture est venue relayer l’action. Les griffes du tigre laissent des traces bien visibles sur les pages de son dernier roman « Comme un tigre par la neige brûlé ». Toucher les limites, les dépasser, aller au-delà, bien au-delà, et voir… Voilà en substance ce à quoi vous devez vous attendre avec cet animal littéraire.
Après le succès de son précédent roman « La lune où les cerfs perdent leurs bois », où Jean-Pascal Collegia nous avait emporté dans les vastes plaines du Dakota du Sud et du Montana, au plus près de l’âme perdue des Indiens Sioux Lakotas, voilà que l’on change d’hémisphère et que l’auteur nous invite une nouvelle fois à le suivre sur des territoires sauvages, l’Antarctique, la Patagonie, auprès d’un capitaine de marine que rien ne prédisposait à croire au bonheur.
En définitive, chaman Lakota ou capitaine de navire, Jean-Pascal Collegia nous conduit par des voix(es) surprenantes aux mêmes confins de soi, à une sorte de théorème du bonheur à forte valeur ajoutée, que ni Spinoza, ni Aristote n’auraient osé en leur temps.
Incontestablement, la marque d’un auteur.
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